UDUCO (CULTURE)

UDUCO (CULTURE) récolte et diffusion des arts traditionnels rwandais de danse, de chant et d'oralité ; cela signifie un double objet : enregistrement et étude des traditions rwandaises, transmises par les artistes de la diaspora ainsi que par les artistes et institutions du Rwanda (ballet national, musée national, centre national des beaux arts,...) ; aide à la diffusion, par le biais d'organisation de spectacles et/ou de productions d'objets de transmission (livres, CD, plaquettes explicatives...) et d'actions culturelles de cette tradition ainsi que de la création qui s'y rattache et tend à la faire évoluer, y compris par le biais d'influences diverses ; il s'agit de récolter, de transmettre et d'étudier les danses, les chants et l'oralité (contes et proverbes) de la culture rwandaise, dans un esprit à la fois de transmission, d'enseignement et de recherche ; il s'agit également de tenter de participer à la recomposition d'un ciment culturel communautaire que l'histoire, sous l'action de la colonisation et des régimes qui l'ont immédiatement suivie, a tenté de détruire et de remodeler à des fins politiques de division ; il s'agit par la-même de participer, à travers les arts et leur diffusion, à la reconquête d'une identité commune, l'identité du peuple rwandais, la culture (unnuon) des haryarwanda, l'ikinyarwanda, sans laquelle aucune cohésion sociale, aucune reconstruction n'est possible ; il s'agit également d'enrichir la réflexion universitaire dans le domaine de l'oralité et des arts traditionnels, pour mieux comprendre en particulier leur lien particulier à l'histoire collective et à son écriture ; enregistrer et analyser, avec les outils combinés de l'histoire de l'art et de la critique littéraire, les structures traditionnelles de danse, de chant, de contes et de proverbes, doit être ainsi compris comme un objectif de recherche ; il s'agit enfin de mêler les cultures, d'enrichir les traditions les unes par les autres, par le biais d'une association ayant pour projet de permettre un travail d'échanges entre institutions et professionnels français, belges et rwandais ; il s'agit surtout de travailler en tout respect des peuples et des cultures concernées, en particulier de la mémoire du génocide des Batusti de 1994, pour tenter de participer à l'écriture de l'histoire et de la mémoire collective, dans le souci de la cohérence historique, en toute indépendance politique.